Code Mémoire est un projet artistique qui veut promouvoir la médiation entre le public, le patrimoine immatériel et le territoire où le projet est implanté, contribuant ainsi à l'intégration de la culture dans le quotidien des villes.
Cette application vous aide à géolocaliser et scanner les codes QR apposés en plusieurs endroits du quartier Matongé et ainsi d’écouter librement sept récits.
Ces récits, qui mêlent réalité et fiction, sont le résultat de plusieurs entretiens avec les habitants du Matongé.
Choisissez votre propre trajet. Profitez de ce voyage sonore.
Vous êtes désormais un(e) flâneur/flâneuse.
Vous attendez le métro.
Mais qui est le conducteur/la conductrice de votre rame ? Qui sont les travailleurs de la STIB qui, chaque jour, vous transportent en métro, en tram ou en bus, vers votre destination ?
Grâce à cette application vous aurez accès à sept récits, qui mêlent fiction et réalité, apposés dans sept stations du réseau de métro. Des récits qui sont le résultat de plusieurs entretiens avec différents travailleurs de la STIB.
Profitez de ce voyage.
Vous attendez le métro.
Mais qui est le conducteur/la conductrice de votre rame ? Qui sont les travailleurs de la STIB qui, chaque jour, vous transportent en métro, en tram ou en bus, vers votre destination ?
Grâce à cette application vous aurez accès à sept récits, qui mêlent fiction et réalité, apposés dans sept stations du réseau de métro. Des récits qui sont le résultat de plusieurs entretiens avec différents travailleurs de la STIB.
Profitez de ce voyage.
Il entre dans l'appartement, traverse le couloir, débouche dans une pièce sans meubles, s’approche de l’inconnue qui semble ne pas se soucier de la présence d'un étranger et regarde ce que la femme observe à travers la vitre. En bas dans la rue, il aperçoit Jan les yeux fixés sur la fenêtre. Jan observe Jan. Un des deux est devenu transparent.
Au milieu de ces œuvres trône une affiche de grand format où on peut lire : <
Badjoko est un dealer qui prend plaisir à faire son métier. Il le fait avec soin et professionnalisme. Il n'est pas là aux ordres de quelqu'un d'autre. C'est lui son propre patron. C’est lui le boss.
Ndingi Vunda a réparé le tam-tam. Après 3 jours, aucune nouvelle de l’inconnu. Il a attendu cinq jours, deux semaines, un mois. L'homme n'est jamais revenu. Ndingi Vunda continuait à fabriquer des tables, mais à chaque fois qu'il regardait le tam-tam rangé dans un coin de son atelier, il ressentait une attraction inexplicable. Une chaleur envahissante, un feu grandissant.
À l'âge de 11 ans, Fernando est devenu apprenti cordonnier, une activité quelque peu ironique, vu qu'il ne possédait pas de chaussures et qu'il marchait toujours pieds nus. C'est peut-être cette ironie qui lui a inspiré le désir de partir pour chercher fortune ailleurs. Son ami António, pour sa part, était devenu concepteur de tunnels professionnel.
Mon mari a fini par ouvrir une petite galerie d'art, la première consacrée à la peinture africaine en Belgique. Il n’y connaissait rien en art, mais son cœur l’aimait. L'art apaisait son cœur. Les couleurs lui faisaient du bien. Le Beau était bon pour lui.
Drogo avait décidé de devenir professeur d'Histoire car il pensait qu’enseigner cette science sociale rendait les gens plus conscients et ainsi plus libres. Pour lui, la liberté était une valeur à vivre dans le présent, un combat quotidien, pour que l’on puisse la conserver dans l’avenir.
Parfois, il est bon de s’arrêter pour regarder passer les métros. Cela fait combien de temps que vous ne l’avez plus fait?
Aujourd’hui encore, Thierry se refuse de fermer la porte de sa cabine quand il conduit car il aime sentir l’odeur des gens. Peut-être que cela fait partie des gènes familiaux.
Un des amis proches de mon père était le peintre Delvaux. Delvaux adorait les gares, les wagons, les locomotives, les trams. D’ailleurs, il avait offert à mon père un petit crayonné représentant une locomotive entrant en gare. Je l’ai encore.
C’est au cours de ces voyages en métro qu’elle a développé un sentiment de jalousie qui a insidieusement grandi en elle. Jalousie de voir certains usagers lire des romans dont elle n’était pas l’auteure.
Même si vous ne croyez pas aux anges, vous ne pouvez pas nier l’existence de ces hommes et de ces femmes. Ils ont un nom, un salaire et, chose la plus importante, une histoire.
C’était bien lui, son adversaire d’antan, l’auteur de ses cicatrices, l’homme contre lequel il s’était battu sur un ring à l'âge de 21 ans pour devenir champion de boxe de Belgique.
La monotonie s’installe, on vit à l’intérieur d’un cercle qui occulte nos horizons. Tout se ressemble, la vie se fige dans un manège endormant : métro, boulot, dodo.